The Imitation Game
J'ai enfin pu voir The Imitation Game. Depuis le temps que j'avais envie, je veux dire, il y avait un casting de folie et l'histoire promettait d'être intéressante.
Alan Turing, génie des mathématiques et de la cryptographie, est appelé par l'armée britannique dès 1939 pour réussir à déchiffrer les codes secrets de l'armée allemande et plus précisément, ceux provenant de la machine Enigma. Parallèlement, on verra Tuning en 1951, arrêté par la police et accusé d'être homosexuel.
Alors j'avoue, je ne connaissais absolument rien de cette histoire, ni de Turing, père de l'intelligence artificielle et plus ou moins des ordinateurs. J'ai trouvé le côté historique du film fascinant (même si, visiblement, ils ont pris quelques libertés avec la réalité).
Déjà du point de vue de la guerre, on y voit une partie des coulisses, déchiffrer le code ennemi, c'est également avoir un avantage sur lui (cet avantage aurait raccourci la durée de la guerre d'un an ou deux, selon quelques spécialistes). Mais aussi, ils ne devaient pas faire savoir qu'ils avaient le code et donc, ne pouvait pas choisir de sauver chaque situation. Il y a eu pas mal de critique envers ces scènes, affirmant qu'elles sont fausses. Peu importe. Je trouve ça intéressant de voir comment l'homme réagit lorsqu'il joue à Dieu, choisissant de sauver telle ou telle mission. Et c'est surtout à ce moment qu'on comprend que les milliers (millions) d'hommes qui se sont battus n'étaient finalement que des pions dans une partie d'échecs géants. Je peux comprendre à vrai dire, mais j'aimerai savoir vraiment comment les gens vivent avec toutes ces décisions prises. Parfois, pour sauver un plus grand nombre de personnes, on en sacrifie quelques unes (ou quelques centaines), ça doit pas être facile non plus comme décision. Bref, cessons les digressions.
J'ai aussi aimé le point de vue humain de l'histoire. S'ils ont un peu tiré sur les traits de Turing, j'ai trouvé intéressant la construction de sa personne. Turing est un génie autiste, brimé par tous ces camarades d'école et homosexuel. Il se fera un ami, Christopher, qu'il considère comme tout point brillant. Dans le film, il renommera sa machine Christopher. Son histoire d'amour/amitié avec Joan est aussi intéressante, et également sa relation avec ses collègues.
Ce qui est intéressant, c'est aussi de voir comment les homosexuels étaient traités à l'époque. Je veux dire, 1950 c'est pas franchement loin, et bon si tu étais homosexuel à l'époque, tu avais le droit entre la prison et la castration chimique. Bienvenue. Turing a été gracié de sa peine par la Reine en 2013 et aujourd'hui, Benedict Cumberbatch et Stephen Fry se battent pour que les 49 000 autres condamnés à l'époque le soient aussi. Assez sommairement, on parle également de la place de la femme en tant qu'esprit scientifique. Joan, esprit brillant, n'a pas eu son diplôme universitaire parce qu'elle était une femme. Et pleins d'autres choses dans le film également.
Donc voilà, si le film ne colle pas totalement à la vérité historique, c'est une très bonne histoire qui mérite d'être vue !
Alan Turing, génie des mathématiques et de la cryptographie, est appelé par l'armée britannique dès 1939 pour réussir à déchiffrer les codes secrets de l'armée allemande et plus précisément, ceux provenant de la machine Enigma. Parallèlement, on verra Tuning en 1951, arrêté par la police et accusé d'être homosexuel.
Alors j'avoue, je ne connaissais absolument rien de cette histoire, ni de Turing, père de l'intelligence artificielle et plus ou moins des ordinateurs. J'ai trouvé le côté historique du film fascinant (même si, visiblement, ils ont pris quelques libertés avec la réalité).
Déjà du point de vue de la guerre, on y voit une partie des coulisses, déchiffrer le code ennemi, c'est également avoir un avantage sur lui (cet avantage aurait raccourci la durée de la guerre d'un an ou deux, selon quelques spécialistes). Mais aussi, ils ne devaient pas faire savoir qu'ils avaient le code et donc, ne pouvait pas choisir de sauver chaque situation. Il y a eu pas mal de critique envers ces scènes, affirmant qu'elles sont fausses. Peu importe. Je trouve ça intéressant de voir comment l'homme réagit lorsqu'il joue à Dieu, choisissant de sauver telle ou telle mission. Et c'est surtout à ce moment qu'on comprend que les milliers (millions) d'hommes qui se sont battus n'étaient finalement que des pions dans une partie d'échecs géants. Je peux comprendre à vrai dire, mais j'aimerai savoir vraiment comment les gens vivent avec toutes ces décisions prises. Parfois, pour sauver un plus grand nombre de personnes, on en sacrifie quelques unes (ou quelques centaines), ça doit pas être facile non plus comme décision. Bref, cessons les digressions.
J'ai aussi aimé le point de vue humain de l'histoire. S'ils ont un peu tiré sur les traits de Turing, j'ai trouvé intéressant la construction de sa personne. Turing est un génie autiste, brimé par tous ces camarades d'école et homosexuel. Il se fera un ami, Christopher, qu'il considère comme tout point brillant. Dans le film, il renommera sa machine Christopher. Son histoire d'amour/amitié avec Joan est aussi intéressante, et également sa relation avec ses collègues.
Ce qui est intéressant, c'est aussi de voir comment les homosexuels étaient traités à l'époque. Je veux dire, 1950 c'est pas franchement loin, et bon si tu étais homosexuel à l'époque, tu avais le droit entre la prison et la castration chimique. Bienvenue. Turing a été gracié de sa peine par la Reine en 2013 et aujourd'hui, Benedict Cumberbatch et Stephen Fry se battent pour que les 49 000 autres condamnés à l'époque le soient aussi. Assez sommairement, on parle également de la place de la femme en tant qu'esprit scientifique. Joan, esprit brillant, n'a pas eu son diplôme universitaire parce qu'elle était une femme. Et pleins d'autres choses dans le film également.
Donc voilà, si le film ne colle pas totalement à la vérité historique, c'est une très bonne histoire qui mérite d'être vue !