La rentrée Cet article a été écrit pour le webzine de Génération Écriture que vous pouvez retrouver ici : Webzine Septembre 2015. Et il a été écrit en lien avec la recette de vendredi que vous retrouverez là : Crème brûlée.
L’été, c’est fini. Et les vacances aussi. Adieu sable fin et chaud, adieu mer turquoise. (Adieu ciré jaune, bottes en caoutchouc et bruine : je m’adapte aux vacanciers bretons.) Adieu la paresse, adieu ses quinze bouquins engloutis. Adieu les heures passées devant sa page à écrire, écrire et écrire encore, ne relevant la tête que pour une gratouille au chat et pour manger un cookie. Peut-être avez-vous enfin fini votre roman, je vous le souhaite. En tout cas, vous avez pu songer à votre histoire sans que d’autres pensées aussi triviales que la trigonométrie viennent s’y greffer. Et c’est ça le plus beau. Tout doucement, les habitudes reviennent. Le réveil se remet à sonner, les nuits trop courtes reprennent doucement leur suprématie. Et vous reprendrez le chemin de l’école ou du travail encore ragaillardi par vos vacances. Repensez à ce farniente, repensez-y fort. Abreuvez-vous-en. Bientôt, les feuilles rougiront, la nuit tombera désespérément tôt, le temps se rafraîchira et on ne pourra définitivement plus penser que l’été est encore là. Mais peut-être que vous, la chaleur et le soleil, ce n’est pas pour vous. Peut-être que justement, l’automne, les feuilles mortes, les douces pluies et les gilets, c’est votre truc. Peut-être que vous parvenez à voir toute la beauté de cette nature qui se prépare à hiberner. Et la chaleur des températures qui déserte, remplacée par celle des maisons. Finalement, ce temps qu’on ne passe pas au soleil à ne rien faire est réinvesti dans l’écriture et on se dit qu’en fait, ce n’est pas si mal non plus. On reprend l’habitude de voir la trigonométrie faire irruption au milieu de notre intrigue, mais après tout, nos personnages sont forts, ils ont vu pire qu’un vulgaire problème de mathématiques. Petit à petit, on se recrée un nid douillet, – on réinvestit la cuisine, on se fait des chocolats chauds et, allez savoir, les petits bonhommes à la cannelle ne sont pas si loin. Mais quand même. N’y a-t-il pas au fond de nous un tout petit peu de nostalgie ? Une légère envie de retourner bronzer sur notre plage idéale ? (Ou se prendre du crachin dans la figure, je n’ai rien contre la Bretagne, je vous rassure.) Alors à défaut d’y retourner, je vous donne une recette qui vous fera voyager dans les îles. Et finalement, c’est pour ça que j’aime autant écrire, lire et cuisiner, c’est parce qu’il ne faut pas grand-chose pour voyager loin. En attendant l'été ... Le mois de Juin. C’est cette période de fin d’année scolaire, un peu stressante à cause des examens qui arrivent, mais à la fois tellement décontractée avec les beaux jours revenus et l’été qui approche.
Je vous dis courage ! Voyez au-delà des feuilles de révision, des salles d’examens, alors qu’il fait un grand soleil dehors et que vous pourriez passer votre temps à bronzer sur ce petit carré d’herbe, juste là. Pensez à cet été, la plage peut-être, la maison familiale, le soleil, les cigales et la tramontane. Okai, la tramontane c’est pour moi. Je crois que je n’ai jamais autant aimé le vent que chez ma mamie, alors que le soleil cogne à 35°C. Lorsque vous descendez dans le sud, parfois dans les bouchons, et que vous apercevez au loin un petit bout de mer, alors que vous mourrez de chaud dans votre voiture qui a la clim mais que maman ne veut pas mettre, parce que ça consomme trop et que les fenêtres ouvertes c’est tout aussi bien. C’est vrai que les fenêtres ouvertes c’est tout aussi bien. On commence à sentir l’odeur du Sud. Sisi, le goudron brûlant et les gaz d’échappement, c’est la première odeur des vacances. Pensez-vous sur la plage à bouquiner tous ces bouquins que vous n’avez pas pu lire l’année. Ceux que vous avez patiemment mis de côté, comme Scrat l’a fait pour ses glands, attendant ce jour sacré. Personnellement, je préfère lire des histoires fraîches et pas prise de tête. Mais si vous êtes pavé SF ultra complexe, loin de moi l’idée de vous juger, nous sommes juste à des niveaux différents (et puis les gros pavés, ça fait les bras et ça, c’est bien). Donc, entre deux trempettes, vous salerez, remplirez de sable votre livre et vous vous détendrez. Si vous tombez sur une famille entière avec un livre à la main, c’est probablement la mienne ! Et entre un polar américain, un thriller, un roman scandinave, un autre d’anticipation, si vous voyez quelqu’un lire une romance à la couverture évocatrice, c’est moi (cherchez l’erreur). Pensez à ces petits marchés de villages, ces épices, ces olives, ces anchois, ce saucisson - mon dieu, ce saucisson -, ces fruits de mer, ces petits fromages. Le tout qu’on vous fait gouter à 8h du matin, parce que votre papa a voulu aller au marché tôt pour éviter la foule des touristes alors que vous vous êtes couché à 2h du matin pour finir votre roman. A 8h, vous avez plus envie de votre oreiller que d’une tranche de saucisson au roquefort. Pensez à ces après-midis magnifiques passées à écrire devant un paysage grandiose. Je crois que soleil augmente l’inspiration. Inspirez-vous de cette montagne que vous avez grimpée pour observer le panorama de la région, de ces petits chemins en bord de mer qui débouchent sur des criques à l’eau transparente. Allongez-vous dans ce transat et laissez vos pensées vagabonder. Prenez enfin le temps de ne rien faire et laissez votre imagination venir à vous. Pensez à votre mamie qui a cuisiné toute la journée pour vous faire environ 25 plats. Ces parties de cartes avec votre famille que vous ne voyez qu’une fois par an à cette occasion. Ces rires, ces souvenirs qui vous feront chaud au cœur jusqu’à l’été suivant. Pensez à ces soirées en bord de mer, dans un petit restaurant qui vous fait découvrir les plats de la région, de ces feux d’artifices qui se reflètent sur l’eau. De ces glaces à l’italienne goût citron et framboise. A ces nuits, fenêtres ouvertes où vous êtes bercés au son des grillons. Pensez à tout ça pour vous donner un peu de courage devant votre copie blanche. Et peut-être qu’il pleut, qu’il fait froid, peut-être que vous ne partirez pas en vacances cette année. Alors pour vous, j’ai le remède miracle. LA recette qui vous propulsera sous les cocotiers. La recette qui vous remontera le moral un soir de déprime. La recette qui, moi, m’emporte tout droit au bonheur ultime. Dîtes bonjour à la Passion Curd ! Et à défaut de vous donner la recette des vacances parfaites, je vous donne celle de cette fabuleuse crème de passion. A la découverte de GuédelonNous sommes partis en vacances début octobre et comme, la route était longue, nous avons fait escale en milieu de route pour que bébinou n'ait pas à faire trop d'heures de routes à la suite. Et donc, pour l'occasion, on avait vu qu'on pouvait s'arrêter à proximité du Château de Guédelon (quoiqu'est-ce ? patience, mon ami, patience). Donc voilà ni une, ni deux, nous partons à l'aventure (enfin, la voiture remplie à ras bord parce que lorsque tu pars avec bébé, laisse tomber le voyage léger, impossible). Et, après 3h de route, un détour parce que le GPS savait soit disant où était Guédelon mais qu'en fait pas du tout, on a enfin trouvé et... on s'est retrouvé porte close. Voilà voilà. Oui parce que tous les mercredis sont fermés en dehors de l'été. Merci mon ami. La prochaine fois tu vérifieras sur internet avant de partir, ça évitera les déconvenues. Du coup, on a visité un petit parc naturel dans lequel il y avait des animaux dans des enclos, mais aussi en liberté. Et bien sûr, c'était la période du rut pour le cerf et du coup, on les a bien entendu braillés et aussi se battre, avec un cerf de chaque côté de l'enclos, le grillage au milieu. Oui oui, le cerf ne brille donc pas par son intelligence subtile. Puis nous avons rejoint notre hôtel, absolument adorable, tellement chou ! Je me serai crue dans un roman d'Agatha Christie, les cadavres en moins. Bon, il était pas donné, mais il était tellement beau que franchement ça valait le coup. Et donc, le lendemain, à l'aventure pour Guédelon, dès l'ouverture ! Alors, qu'est-ce que Guédelon ? Et bien, c'est un château que des gens construisent comme à l'époque. C'est-à-dire, creuser les bases, extraire la roche, tailler la pierre, fabriquer des outils comme à l'époque, faire des tuiles, faire des échafaudages comme autrefois (toutefois avec la sécurité d'aujourd'hui, il s'agit pas de les tuer comme à l'époque), faire de la corde (petite pensée au monsieur qui les fait, allez le voir, il est très gentil)... Vous voyez l'idée ? Et donc, le projet a été lancé en 1997-98, des archéologues et spécialistes du Moyen-Âge suivent le projet et il y a une quarantaine d'ouvriers qui travaillent sur le château à l'année (bon, peut-être pas l'hiver ceci dit). Et nous, petits visiteurs, en payant l'entrée, je suppose qu'on finance en partie le projet. Et ça commence à être vraiment sympa à visiter parce qu'il a vraiment, vraiment avancé. Le logis seigneurial est fini et il y a même des peintures murales à certains endroits, la tour maîtresse est assez haute et la tour de la chapelle commence à prendre forme. Un petit village a été construit également, mais lorsque le château sera fini, ils en construiront un vrai, et aussi un monument religieux. En gros, ils en ont pour un moment encore ! Sachez également que si vous avez un petit creux le midi, un petit repas vous sera proposé. On est pas resté jusqu'au midi, mais ça avait l'air appétissant. Et évidemment, on est passé par la boutique souvenir... Et puis on est parti pour la suite de nos aventures ! Mais c'est vraiment une très belle visite. Nous, on a vraiment adoré. Pour plus d'infos : Château de Guédelon
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